Chaque publication est un bonheur et la preuve que les délires qui me passent par la tête sont capables d'intéresser une personne (l'éditeur), plusieurs autres (son comité de lecture) et, potentiellement, des lecteurs.
Il en est, cependant, qui demandent de longs mois de travail et que, occupé aux relectures et corrections diverses, on ne voit même pas arriver.
Connexions Interrompues, chez Rivière Blanche, est de ceux-là.
J'ai plongé dans le projet avant même d'avoir réalisé ce que signifiait publier un recueil de nouvelles. Puis, le voici et j'y pense seulement.
Il s'agit de 15 nouvelles de science-fiction sur les liens et les réseaux humains regroupés sous trois sous-thèmes :
- Erreur 404 : sur des logiques dévoyées, des chemins qui aboutissent à une page vide;
- Liaisons sans fil : sur la difficulté de faire corps avec ses semblables;
- Sessions expirées : sur notre rapport à la mémoire.
Les textes ainsi regroupés datent de différentes époques. Certains sont des témoignages de mes débuts en écriture, d'autres sont nés dans les périodes fastes où j'écrivais beaucoup et sur toutes sortes de sujets, d'autres encore ont été rédigés très récemment (2009-2011).
Aujourd'hui, j'y pense. J'essaie d'en parler sereinement, comme si c'était banal, mais j'ai surtout envie de sauter partout. Il me tarde également de connaître les avis de ceux qui prendront le temps de me lire.
Connexions Interrompues est préfacé par la talentueuse Sylvie Lainé et peut être commandé chez votre libraire habituel ou, directement sur le site de l'éditeur.
"Nul ne recherche la douleur pour elle-même." C'est, en substance, ce que raconte le (do)Lorem Ipsum, cet extrait de Cicéron utilisé comme faux texte pour des centaines de sites internet. Dolorem Ispum est aussi le titre d'une de mes nouvelles, au sommaire du prochain numéro (12) de la revue Galaxies.
Après coup, ce texte m'apparaît comme une histoire de vides et de trop-pleins. De la douleur, pour rien, la religion et ses rituels, vides de sens, ou plutôt pleins d'absurdité, des utérus, pleins, des versets, des citations, du passé et, bien sûr, une mère, vraie-fausse, à la fois pleine et vide.
Du trop et du pas assez.
De moi, trop, et de mes vides surtout.
J'ignore encore ce qu'en feront mes quelques lecteurs.
Y trouveront-ils l'écho de leurs propres pleins et déliés?
1. k_tastrof le 04-07-2011 à 22:39:38 (site)
Dolorem Ipsum fait partie des nouvelles du recueil Connexions interrompues dont je parlerai bientôt ici.
Une parution, et pas n'importe laquelle, ça s'arrose à l'encre de blog !
Mon Ami de Papier est un texte qui m'est cher. Oui, plus que certains autres!
Court, voire très court, il est né d'émotions avant d'être une idée. Je l'ai serré longtemps, peu pressée de le montrer.
Et puis, il y a eu T., un auteur confirmé, qui m'a demandé, simplement, où ce texte était sorti.
« Nulle part, je le peaufine encore.»
T. m'a montré comment aller plus vite. Ne pas hésiter à rayer. "Tout n'est pas nécessaire, n'oublie pas la musique."
Mon ami de Papier a été accepté en 8 minutes chrono. Il fera partie de l'anthologie Malpertuis II qui se présente ainsi :
« Après le succès de la première anthologie Malpertuis, voici la seconde édition de ce qui se veut un panorama annuel du meilleur de la production littéraire fantastique. »
Vous le saurez dès novembre 2010.
1. T. le 28-10-2010 à 15:45:03
Bonjour, Ketty.
Comme je suis le T. en question, laisse-moi te dire que je suis heureux que ce texte paraisse. Sache aussi que je suis touché que tu m'aies cité comme (toute petite) partie prenante à ta nouvelle.
Tous mes voeux,
T.
2. k_tastrof le 28-10-2010 à 16:16:56 (site)
J'aime ce qu'est devenu ce texte. J'ai beaucoup appris ce jour-là. Merci à toi et à très, très bientôt. En vrai.
À se réveiller chaque matin, on finit par trouver la chose naturelle, voire banale.
Jusqu'au jour où on vous scie le dessus du crâne pour y déverser, méthodiquement, des cendres de vos rêves oubliés, les tessons coupants de vos vieilles bouteilles à la mer(e) et des seaux entiers de votre propre sang. Alors s'étend la nuit.
Combien de temps suis-je restée voûtée, rongée par le doute, tentée par l'abandon ? Trop longtemps, sans doute. Assez, en tout cas pour apprécier le retour du matin. Grise encore, comme au lendemain de quatre jours d'enterrement de ma vie d'ancien zombie.
Le soleil est un miracle. Vos sourires, vos mots, vos regards, une preuve que je suis vivante.
Les mots manquent. Comprenne qui voudra. J'aime, je vis, j'écris. Merci.
Oui, à toi aussi !
Pour les textes à terminer, les nouvelles idées, les vieux projets au fond des malles.
Les résultats de quelques jours de ce travail fastidieux qui précède la publication (trier, relire, choisir l'appel et envoyer n'est pas ce que je préfère) est encourageant.
Il paraît que le temps se prend, se trouve et se crée.
Voici donc ma bonne résolution pour l'année qui commence à peine : Prendre le temps pour l'écriture et ses à côté.
1. lapinbleu2 le 04-02-2010 à 20:54:15 (site)
hello !!
tu es écrivain à ce que je vois.. trés beau métier où il est trés difficile de se faire un nom..
bonne soirée.. jean claude..
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