J'ai lu des dizaines de textes de science-fiction préoccupés par le destin de la planète et par le devenir de l'humanité tout entière. Je me suis régalée de nouvelles fantastiques plongeant au cœur de la folie et dans les noirceurs les plus immondes de l'âme humaine. J'avoue que, faisant suite à de pareils vertiges, la perspective de me pencher, le temps d'un roman de littérature générale sur les souvenirs amoureux d'un jeune allemand ne m'excitait guère, a priori.Mais l'épaisseur raisonnable du livre, l'envie de faire une pause entre deux récits de Yama Loka terminus dont il faudra aussi que je dise deux mots, ont achevé de me convaincre de me pencher sur Le Liseur de Bernhard Schlink.