posté le lundi 22 janvier 2018 à 23:26

Deux mille dix-sept accomplissements

Au seuil de cette année neuve, j'ai eu envie de repenser aux accomplissements de l'année qui vient de s'achever. La fameuse heure du bilan :  «Qu'ai-je fait de ce temps-là?»

Étrangement, j'ai d'abord pensé  «pas grand chose» et j'ai tenté de remonter le temps. C'est ainsi que, mois par mois, s'est déroulée la liste finalement bien longue de mes activités. 

  • J'ai d'abord retrouvé le souvenir de mon retour au collège par l'entrée des artistes.L'animation d'un atelier d'écriture  rendu possible par l'association citoyenneté-jeunesse et le département dans un collège de la Seine-saint Denis m'a donné l'occasion de partager mon recueil Connexions Interrompues et ses thèmes avec des élèves de cinquième. Ils ont découvert la science-fiction et ont écrit des histoires de voyage dans le temps et l'espace, de rencontres extraterrestres et de clonage. «Onze dimensions de l'espace et du temps» est le titre du recueil de nouvelles né de ces moments riches en émotions.
  • Dans ce même collège, j'ai également rencontré un  club de lecture et d'écriture et ses adorables animatrices à qui j'ai proposé de revisiter quelques contes connus :  l'occasion de constater que la créativité a encore de beaux jours devant elle.
  • En avril,  ma nouvelle Alive paraissait, au côté des textes de 11 autres auteurs dans l'anthologie «Au bal des Actifs, demain le travail» des éditions La Volte. 
  • Quelques jours plus tard, m'arrivaient mes exemplaires de la revue Galaxies numéro 46, un numéro spécial consacré à la science-fiction africaine que j'ai dirigé par délégation:  choix des textes, travail avec les auteurs, les traducteurs et construction du sommaire et de la cohérence du numéro; l'expérience, était aussi nouvelle qu'enthousiasmante.
  • De quoi nourrir d'actualité mon intervention au book club organisé par la revue Ataye, dans un lieu qui allait devenir mon nouveau repaire : La librairie Lis Thés Ratures. La générosité, le sens de l'accueil et le dynamisme de Roxane, sa créatrice ont illuminé mon année et rendu possible d'improbables rencontres.
  • Invitée aux intergalactiques de Lyon, j'y ai croisé des gens formidables mais j'ai aussi mesuré combien plus efficace est la lutte contre les discriminations quand on a des allié.e. s véritables.
  • Avant de me rendre aux imaginales d'Epinal,  j'ai pris le temps de répertorier mes textes disponibles et mes projets. Là-bas, j'ai osé les proposer à des éditeurs qui ne m'avaient rien demandé mais m'ont toutefois fait bon accueil. Aujourd'hui, je peux affirmer que l'audace paie.
  • J'ai aussi envoyé une nouvelle à la revue Bifrost réputée difficile d'accès et, grâce à un coup de pouce inattendu, elle a franchi la barrière éditoriale et sera disponible le 25 janvier.
  • Cet automne, j'ai bouclé le supplément féminin (SF), le livret A du fanzine Géante Rouge que j'ai eu la joie de diriger (sans m'épargner). Des nouvelles inédites, des articles, des pubs et même un horoscope un peu particulier, la muse du jour.
  • C'est à cette même période que j'ai publié mon premier (et dernier?) récit de vampire dans le Galaxies 49 et reçu une réponse positive pour mon texte, l'Imperpétuité, qui fera partie d'une anthologie de science fiction sur la justice. 
  • Début novembre, j'ai participé aux Utopiales de Nantes, mêlant détente et travail.
  • J'ai répondu à une interview sur les conditions de travail des écrivains pour «What about a dragon».
  • J'ai discuté avec Philippe Triel de France Ô au sujet de la science-fiction. Un article a été publié. 
  •  Toujours sur France Ô, je me suis laissé résumer par Pierre Cissé en une Tranche de vie, ma foi, fort ressemblante. C'est donc sous cette forme que je suis passée à la télévision, jusque dans les départements et territoires d'outre-mer.
  • Le 24 novembre, j'ai célébré, en bonne compagnie les 5 ans de Noir sur blanc, à la librairie Lis Thés Ratures et annoncé la fin prochaine de mon travail sur la suite de ce livre. Chantchant encorepoésie, lecture d'extraits, j'ai vécu ce doux moment comme l'apogée d'une année bien remplie.

En 2017, j'ai aussi écrit, bien sûr, mais j'ai également fait un peu de  couture et trop peu de guitare, lu des livres extraordinaires, élu ma recette préférée de cake aux amandes et aux pommes,  quitté mon vieux pseudo, chanté accompagnée d'un banjo, d'un ukulélé, d'une guitare dobro et d'un harmonica en marge d'un festival de SF. J'ai testé et retesté mon chocolat chaud parfait, réussi des examens, formé une quinzaine de super-héros du quotidien. C'est aussi l'année où j'ai fait face à de sérieux problèmes de santé. J'ai perdu des amis et j'en ai trouvé de nouveaux. J'ai ri, j'ai pleuré.  Mais plutôt que de raconter tout ça, je vais tâcher de vivre pleinement  l'année nouvelle, qui démarre déjà sur les chapeaux de roue!  

 


 
 
posté le mercredi 08 novembre 2017 à 19:52

La Question

 


©Jorge Colomina - http://www.jorge-colomina.fr/

Le fait d'écrire peut créer chez autrui l'impression que l'on a envie de parler. Parler de soi, parler du monde, et qu'on dispose de réponses à des questions que tous se posent.

Ce n'est pas vrai.

Ce n'est pas tout à fait faux non plus.

Il est de ces questions que je ne me suis posées que parce que quelqu'un me les a d'abord posées.  J'ai pu m'en réjouir quelque fois. Mais pas toujours.

L'entretien est une rencontre entre, d'une part, celui qui pose des questions et détermine leur thème, leur tonalité, et d'autre part, celui qui accepte (ou refuse) de répondre et ajoute son grain de sel à l'ensemble.

Tout ça ne sont que des banalités pour introduire deux interviews, deux rencontres, deux tambouilles.

  • Le premier entretien, pour le blog What About a Dragon, s'intéresse, dans un "plumorama" aux conditions de ma vie d'autrice.
    http://whataboutadragon.com/?p=494
  • Le second, accordé à Philippe Triay de France Ô, s'étonne de mon existence dans le milieu (blanc et masculin) de la Science-fiction française.
    http://la1ere.francetvinfo.fr/ketty-steward-auteur-fantastique-science-fiction-sf-c-est-experimentation-scientifique-528391.html

Je me demande quelles questions j'aurais voulu me poser moi-même...

 


 
 
posté le dimanche 19 mars 2017 à 15:43

Lorsque le texte paraît...

Mars, tandis que les jardiniers amateurs se penchent sur leurs semis, je récolte les fruits des mois froids.
Comme je regrette de ne pas être (encore) capable de jouer le moindre blues à la guitare !
C'est le genre qui conviendrait le mieux pour raconter la fatigue, les méandres des différents projets et le soulagement de les voir aboutir.
  • Je m'apprête à mettre un point final à l'atelier d'écriture de science-fiction que j'anime avec des collégiens. J'aurai l'occasion d'en reparler. Il n'est pas encore temps.
  • Le numéro 46 de la revue Galaxies, spécial Afrique que j'ai dirigé est chez l'imprimeur. J'y reviendrai. 
  • ALIVE, ma nouvelle consacrée au travail et à l'évaluation existe enfin ! Ce sera le sujet de cet article.
N'en déplaise aux partisans du tout numérique, sentir sous ses doigts le papier du livre achevé, toucher les pages de ce qui, jusque-là n'était qu'un fichier parmi d'autres, est une sensation incomparable.
Les idées deviennent des fichiers dématérialisés qui, à leur tour deviennent des livres, des objets qui n'existaient pas et qui, soudain, prennent de la place, ont un poids, des couleurs, une odeur.
 
Un autre des bonheurs associés à la publication d'un texte, est de pouvoir en parler. Un peu. On m'interroge sur ALIVE et je réponds.
Ça se passe ici. 

Ensuite, vient le moment de présenter l'ouvrage à ses lecteurs et futurs lecteurs. Seront-ils là? Vont-ils l'aimer? 
Le mardi 7 mars, ils étaient présents et enthousiastes.
Le Storify est là
La bande son, ici.
Et on peut déjà lire une première Note de lecture.

L'anthologie, publiée aux éditions La Volte, s'appelle Au bal des actifs, Demain le travail et rassemble 12 nouvelles signées, par ordre voltabétique : 
Stéphane Beauverger, Karim Berrouka, Alain Damasio, Emmanuel Delporte, Catherine Dufour, Léo Henry, L.L. Kloetzer, Li-Cam, luvan, Norbert Merjagnan, Ketty Steward, David Calvo.
 

Nous serons quelques-uns au salon du livre de Paris du 24 au 27 mars. Stand T37
Vous passerez?

 


 
 
posté le vendredi 03 février 2017 à 00:12

La Cuisine de l'amour - Littérature de femmes - 3

 
La cheffe est plus qu'une simple cuisinière.Ses plats relèvent d'un art qu'aucune école de restauration n'aurait pu lui enseigner.
C'est ce que tente de nous expliquer son ancien assistant, celui, dit-il, qui l'a le mieux connue et comprise.
Épris de la cheffe avant même de l'avoir rencontrée, il a eu la chance de l'observer en pleine création et a reçu d'elle de nombreuses confidences, qu'il nous livre, selon ses propres termes, le plus honnêtement possible.
De quelle objectivité peut-on se réclamer quand on est amoureux?
Le premier tiers du roman, assez descriptif, séduit par le récit qu'il nous livre : la naissance d'une génie, l'invention de plats fabuleux par la seule puissance de l'esprit. Très vite, cependant, arrive le doute.
De quoi me parle-t-on réellement?
Le lien de cette femme exceptionnelle avec sa fille, présentée comme un monstre sans nuance, a de quoi intriguer le lecteur.
On retrouve entre les lignes les schémas bien ordinaires de relations difficiles et de dysfonctionnements familiaux.
Guidé par la prose fiévreuse du narrateur, on entrevoit, sur le bord de la route, ce que pourrait donner un autre point de vue, ce que serait l'autre façon de conter cette vie, on entend ce qui n'est pas dit.
Ainsi, tandis que la cheffe cherche à atteindre au maximum de son art exigeant, que son assistant nous dépeint un amour aussi immense que platonique et chante les louanges de celle qu'il adule, nous cherchons une vérité qui sans cesse nous échappe.
La forme de ce roman (pas de chapitres, phrases longues) sert parfaitement le fond qui nous murmure, entre savoureuses énumérations de plats et considérations inspirées sur l'art et sur l'amour, que la réalité objective n'existe pas.
Jamais.
 

« La Cheffe, roman d’une cuisinière », de Marie NDiaye, Gallimard, 288 pages, 17,90 €. 
Liens
Mam'Ayoka

 


 
 
posté le lundi 09 janvier 2017 à 21:16

Ça va pas changer le monde

Toujours pas de résolutions de bonne année concernant la tenue désastreuse de ce blog. 

Mais l'envie d'y revenir. Peut-être parce que Facebook et son mode de relation me conviennent moins bien en ce moment. C'est fou, le temps de cerveau qu'on récupère, loin du réseau social bleu et blanc! 

Revenir à ce blog, donc, y jeter quelques mots, quelques ponts entre vous et moi. 

Tenter de dire la vie, un peu, partager des réflexions et surtout l'amour de l'écriture.

"J'écris peu en ce moment", ai-je coutume de dire. En fait, j'écris différemment. Ou plutôt, je fais «oeuvre de littérature» différemment. 

Imaginer des histoires, explorer des souvenirs, inventer du futur et de l'hypothétique, jouer avec les mots et leurs sens... Tout ça, je le fais encore!

Je ne pourrais pas arrêter et j'ai, comme d'habitude, plusieurs manuscrits sur le feu. 

 

Ce qui est nouveau, c'est la dimension collective de certains projets.

 

L'un d'eux, sur le point d'aboutir, est la direction, comme rédactrice en chef déléguée d'un numéro spécial Afrique pour la revue Galaxies, qui a publié plusieurs de mes textes.

Un défi couteau-suisse dont j'aurai bientôt l'occasion de parler.

 

Autre activité prenante et enrichissante, l'animation d'un atelier d'écriture en direction de collégiens, pour le compte d'une association d'éducation à la citoyenneté. L'occasion de rencontres fortes, parfois déstabilisantes, avec les élèves d'une classe de cinquième et, à travers eux, avec l'enfant éprise de vie et de littérature que j'ai été, il y a longtemps. 

 

Enfin, je co-anime, depuis le mois d'octobre, un cercle de lecture, autour des textes de femmes, avec ma pétillante complice, Oulimata Gueye. Nous nous retrouvons, une fois par mois au restaurant Mam‘Ayoka, à Paris, pour discuter d'un roman proposé le mois précédent. 

Là encore, de belles rencontres qui nourrissent sur tous les plans :  intellectuel, humain et même gastronomique! 

 

«Ça va pas changer le monde, ça ne va pas le déranger», chante en commentaire l'inimitable Joe Dassin, et d'ajouter, philosophe «... Et la vie continue».

 

 

 

 


Commentaires

 

1. chrysteletrueba  le 10-01-2017 à 10:56:11  (site)

Bonjour

Comme vous avez raison en disant : "C'est fou, le temps de cerveau qu'on récupère, loin du réseau social bleu et blanc !"

Se déconnecter selon-moi est un bon moyen de se re-connecter à soi-même.

Je vous souhaite une belle journée

2. k_tastrof  le 11-01-2017 à 23:35:37  (site)

Merci, Chrystel
Je reste connectée (la preuve), mais d'une façon qui me convient mieux en ce moment.
smiley_id68887

3. chrysteletrueba  le 12-01-2017 à 16:53:47  (site)

Bonjour

Clin doeil Et pour l'avoir vécu également, j'en suis ravie pour vous car, les bienfaits sont nombreux
Une belle agréable fin de journée

 
 
 
 

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