Un titre qui ne dit rien, de prime abord mais qui, mis en rapport avec l'illustration de couverture (un dessin vaguement médiéval, une gragouille un peu grotesque) intrigue et attise la curiosité.
Intrigué, on l'est encore après une page ou deux. Qu'est-ce donc que cette histoire de premier et de deuxième Loups Garous qui ne semblent pas se transformer et souffrent de problèmes digestifs ?
Puis, on n'y pense plus. On ne pense plus à rien, car on entre dans cette histoire loufoque, on vit, sourire aux lèvres, de surprise en surprise, ce récit théâtral, tout entier organisé de part et d'autre d'une porte ; une porte qu'on cogne, qui s'ouvre, qui se ferme, explose et se déplace.
La Porte, c'est aussi une histoire de religieux, leurs os et leur chair, leurs rites et leurs colères, leurs extases et leurs haines.
Je n'en dirai pas plus. Rien sur les barbares, ni sur le nain bardé de métal, ni sur les princesses du désert. Cette novella saura convaincre, elle-même de sa valeur ;
Lisez La Porte de Karim Berrouka. Encore une réussite des Editions Griffe d'Encre (cf. La vieille Anglaise et le continent, Les Contes myalgiques)