J'ai appris tôt à renoncer, à fermer les portes, à partir sans regret pour survivre et avancer.
Depuis quelques années, je travaille à désapprendre.
À souffrir la nuance, à cultiver des liens, à accepter mon imperfection en plus de celle des autres.
Le week-end du 11 septembre a constitué une étape importante.
Une porte que j'avais murée s'est rouverte soudain.
Je peux chanter.
J'en ai le droit.
Une porte s'est rouverte et le mur est brisé.
Je peux chanter pour moi, pour ceux que j'aime, pour ceux qui veulent.
Le chant n'est pas réservé à un dieu ou une Église.
Je peux chanter ce que je veux.
Une porte s'est rouverte, sur un monde bien plus vaste que je ne l'aurais cru.
Le chant.
Profond et large.
Une porte s'est rouverte.
Je suis debout sur le seuil.
Soufflée.
Émue.